La belle et le poète

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« Se retrouvant seul après que Mabrouk eut rebroussé chemin, Abdallah prit conscience de sa solitude.
Il regarda son ami s'en retourner vers cette ville qui désormais lui était interdite, cette ville tant aimée parce qu’elle abritait Fatna. Cette ville qui l'avait vu grandir, qui avait assisté à ses chagrins et ses joies de petit garçon. Cette ville qui était imprégnée de ses rires et ses pleurs. Cette ville dont le moindre petit recoin était gravé en sa mémoire et dont il connaissait chaque rue, chaque maison, chaque pierre . Cette ville dont les jardins racontent l'histoire de son amour pour Fatna, et dont les arbres récitent ses poèmes. Cette ville, la reverrait-il un jour ? »